de Rainer Maria RILKE-

¿Quién te dice que todo desaparece?
Del pájaro que hieres,
¿Quién sabe si no queda el vuelo?
Y tal vez las flores de las caricias
Nos sobrevivan y también a su tierra.

No es el gesto lo que permanece,
Pero nos reviste con la armadura
De oro, de los costados a las rodillas
Y la batalla fue tan nítida,
Que un ángel la lleva tras nosotros


Qui nous dit que tout disparaisse?
de l'Oiseau que tu blesses,
qui sait, s'il ne reste le vol,
et peut-être les fleurs des caresses
survivent à nous, à leur sol.

Ce n'est pas le geste qui dure
mais il vous revêt de l'armure
d'or - des seins jusqu'aux genoux -,
et tant la bataille fut pure
qu'un Ange la porte après vous.

Aus: Poèmes et Dédicaces (1920-1926)

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de los Poemas franceses-
trad. Carlos Manzano